Mon coeur est un tambour qui rythme mes absences,
Mes ?vasions nocturnes au temple de l'?thyle ;
Et son timbre envo?tant invite ma conscience
A s'auto-d?charner dans une danse immobile
Je suis bien las de jouer au piano de mon ?me,
Ce piano lourd et froid que l'ennui d?saccorde ;
De faire vibrer encore ? l'unisson les cordes
Sensorielles de mon ?tre que le tambour enflamme.
Si mon ?me est piano, mon corps est violoncelle
Et l'archet de m?tal ouvre la symphonie,
Soufflant la m?lodie derni?re qui sera celle
Du grand vacarme du silence de l'agonie.
Sous le fil de la lame l'art?re devenue hydre
Expulse ? gros bouillons ses pituites de sang.
Sur le carreau glac?, peu ? peu faiblissant,
Je me m?tamorphose en lugubre clepsydre.