Je marche au pas dans la forêt Les feuilles frémissent sous mes sabots Je marche au petit trot et je m'approche De la prairie où je pais Tu léves la tête, tu tournes les yeux Tu me regardes et je vois tes yeux Belle, tu es belle, jument de mes rêves Et beau, je suis beau, le plus beau des chevaux Prés de moi, distante pourtant Je te vois et te sens Te regarde, tes yeux précieux Précieux, précieux si prés de moi
J'aime, oui que j'aime cette jument de mes rêves Et je songe, oui je songe que tu défies tous mes rêves Tu me suréléves Tu me rends plus beau Plus beau qu'un puceau J'aime, oui j'aime aimer Un étalon et une jument Tendrement jumelés Attendri, je suis parti Moi-même pris dans mon poéme Blême, je suis blême comme tous les faux dieux Mais je veux, oui je veux cet amour de chevaux Trop beau