Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux: Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et le ciel regardait la carca**e superbe Comme une fleur s'épanouir sur l'herbe Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, Des larves couraient comme un épais liquide Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma pa**ion.
Et le ciel regardait la carca**e superbe Comme une fleur s'épanouir sur l'herbe Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, Et les larves coulaient comme un épais liquide (Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Que l'artiste achève Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Que l'artiste achève Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,) Ô ma beauté! vermine! Vous mangera de baisers, Et l'essence divine Amours décomposés! Et le ciel regardait la carca**e superbe Comme une fleur s'épanouir sur l'herbe Ô ma beauté! vermine! Vous mangera de baisers, Et l'essence divine Amours décomposés! Et le ciel regardait la carca**e superbe Comme une fleur s'épanouir sur l'herbe