Mon Dieu, combien sont morts pour manque de patience Combien se sont perdus pour n'avoir espéré Combien qui par orgueil ont cru à leur puissance À l'éphémère joie de leur nom encensé ! Ils auraient pu alors retrouver l'espérance S'ils avaient seulement trouvé le temps d'aimer Ils n'ont pas à leur cœur donné son importance Ils n'ont pas entendu ni vu ni écouté Rien ne sert, mon ami, les regrets de jeunesse Si tu n'as pris le temps d'aimer Rien ne sert plus alors de pleurer sa détresse Si tu n'as eu la joie d'aimer Le marin sans espoir tue l'âme du navire Et tous les oiseaux fous se voient voler leur nid Moi, je ne veux qu'aimer, aimer jusqu'au délire Si je dois en mourir, j'en mourrai mais ravie
Mourir de trop d'amour c'est encore revivre C'est se continuer à travers chaque cœur C'est avoir apporté les raisons qui délivrent Un printemps éternel de joie et de bonheur Il sera pardonné à tout amour sincère La fille Magdeleine en a gagné le Ciel Jamais geste n'aura été plus beau sur Terre Que d'avoir apporté à chacun du soleil Rien ne sert, mon amour, les regrets de jeunesse Si tu n'as pris le temps d'aimer Tu ne connaîtras pas la vraie joie, l'allégresse Si tu n'as eu la joie d'aimer Ton âme alors sera l'épave d'un navire Ton cœur un nid d'oiseau qu'il aura déserté {x2 :} Moi, je ne veux qu'aimer, aimer jusqu'au délire Et j'en mourrai ravie si l'amour t'a sauvé