Ok si j'porte la rancœur dans c'vice d'merde c'est que j'suis une grosse gueule enivrée
J'ai dans cœur on dirait, j'parle d'orgueil, [j'en dis ? gens dits ?] vrai
J'ai trop d'proches au cimetière, y'a trop d'deuils en hiver
L'alcool [sonde ? soûle ?] nos petits frères [pa**e ? parce que ?] trop pensent qu'on s'y plait
Y a trop d'morts on s'y fait, pauvres moments d'civières
Puis trop d'nos potos s'y perdent, y'a trop d'bonhommes qui crèvent
Trop d'photos qui m'blessent, si j'compte le nombre de potos qui m'restent
Des tas d'petits sont paumés parce qu'en gros on a l'esprit trop borné
Trop d'amis aux Baumettes, tu sais j'vois trop d'mères d'famille aux obsèques
On a fuis d'bons conseils et puis regarde ce qu'on a hérité mon frère
Même si j'parle d'exemples et d'modèles, j'vois trop d'sœurs tapiner bordel
On s'entretue pour gaspiller l'oseille, on a fait qu'essuyer nos peines
Et au tas d'bambinos qui restent faut leur expliquer qu'on s'aime
J'fais d'exprimer ce qu'on mène, c'est pour l'amour de Dieu que mes proches prient et s'prosternent
J'apprends qu'il faut garder la foi même si j'suis triste et mauvais
Ça fait un bail qu'il nous a quitté mon père, il s'est tiré au bled
On fait que payer d'grosses dettes et pour plus s'sentir minot, dès l'enfance on a brisé nos rêves
On a vécu tristes épopées, j'te parle seringues, douilles, d'crimes et d'monnaies
J'ai commis des fautes, je t'ai perdu, ce que j'ai tiré au clair
Cherche le luxe et les billets m'obsèdent, quant à ma période scolaire
J'faisais parti de ces 40 petits mômes qui pouvaient pas fêter Noël
Puis j'suis là à tirer l'container, on s'est privés mon frère
Pa**e pour remplir l'frigo, t'as vu ce qu'elles ont trimé nos mères ?
Yo, yo Aïoub, Chiens d'paille, Sincèrement, respect