Conflit mondial à l'écran, live, vert et kaki Désert et machines, chantage, guerre médiatique Des civils en armes célèbrent leurs martyrs, fédèrent leur patrie La peine appelle la lutte, raids et tactiques, sirènes et panique, missiles en cha**e Tonnerre et tas de ruines, petite fille sans masque Hypnotiques images de ville-cibles en flammes Victimes en vrac et le reste après la pub Le monde, même aux pires heures, me laisse à la porte Je reste dans le rétroviseur même à sa mort Alors au stylo Bic j'œuvre Rime sur mélodie mineure et redessine le globe Les mers sans marées noires, l'air sans gaz néfastes Terre sans effet de serre, verts et vastes espaces Justice à parts égales, la guerre des cla**es, je l'efface Faut que je fa**e a**ez de place Rase les grands ensembles pour d'élégantes adresses Place l'argent dans ce sens pour que les êtres mangent à l'aise Je rends l'espoir aux hommes, la gloire aux proches, gratte ma part au vol et sa place au Boss Je gomme les traces aux bras des tox Les colle aux chefs d'Etat qui bra**ent des tonnes Pour ceux qui croquent au détail et craquent en taule, j'écarte les barreaux des geôles Mes rêves rasent le sol depuis tant de temps Je veux croire que mes gosses soient pas de gosses sans enfance Je place dans le poste l'air frais qui manque tant Presse "Play" qu'ils m'entendent [Refrain x2] La guerre à l'écran me pousse à faire allégeance J'ai des vers à répandre, des rêves à défendre, des ailes à étendre Disant faire guerre au terrorisme, ils perpètrent une félonie
Perverse est l'optique de permettre l'hégémonie Cette guerre faite au livre n'est que pour être maître de la terre, mère du pétrole libre Belles lettres et gros titres pour l'aide maigre et promise Là où on espère des colis viennent se perdre des ogives Mais quelques vers de mon Bic, et je vois parler Bush à Saddam, lui dire "Alay koum A Salam" Puis j'offre des dessous à ma femme chez Hermès Mais le boss m'offre tout car là-bas, mes textes plaisent Les portes closes s'ouvrent aux pauvres comme nous à chaque phrase que je laisse naÎtre Je dessine le bonheur de nos mères au cœur de ce poème L'orgueil de voire leur chair docteur ou notaire L'honneur d'être honnête, de connaître d'autres termes que chômeur ou faussaire Je dessine Chiens de Paille en tête aux charts partout Et moi auteur de "N.Y. state of mind part two" J'efface les contusions qui restent vives, la confusion des esprits et ma conclusion s'y inscrit Chirac, sauveur démocrate de nos idéaux C'est un voleur, ma démo s'appuie sur vidéo L'Europe le loue, dit qu'il mérite mais je me moque, ils se gourent dixit Méry Que reste-t-il à écrire lorsque le monde part en guerre ? Est-ce légitime quand des mômes voient l'enfer ? J'ignore ce qui est à faire mais devant leurs bombes par centaines, je lâche ce son à l'antenne [Refrain x2] La guerre à l'écran me pousse à faire allégeance J'ai des vers à répandre, des rêves à défendre, des ailes à étendre