On a merdé. Tant pis, c'est pardonné On a perdu vertu, mais pas fierté Même tout en bas, on se tient debout. Grave à bout, on se débat Ces larmes, c'est la fumée. Pudiques, dans la famille Paraît que c'est rude, ma gueule, la vie d'ici T'as vu les cernes, t'as vu les rides, t'as vu les cicatrices ? Deux-trois stigmates lourds de sens, parle pas d'handicap, fils d'Eichmann. Bureaucrate ! Je me lève tard pour f** pole emploi Dès que quelqu'un redresse le torse, ne serait-ce que pour voir l'effet que ça aif, C'est qu'il reste à défendre chose-quelque OK ? On ne nous aura pas pris en otage impunément Avec tous les chantages de la terre, et l'atome au dessus de nos têtes
On nous désigne usines pour seuls abris Pour seuls habits des blouses bleues. Y a encore le sol à faire ! Liquidateur ? On fait l'affaire, le sacrifice c'est dans nos cordes Salope, ton petit confort tu te l'es bâti sur des corps Donc de retour, nombreux, irradiés, bioniques Marqués en nos chairs, parqués en nos tours Bombes humaines, drogués, maniaques, alcooliques Perdus dans nos têtes, on se cherche dans les luttes Pour mes voleurs, mes vandales, il serait temps que nous mettions Nos pa**ions, nos talents, au service de nos attentes Pour mes menteurs, mes tricheurs, mes bricoleurs même dimanche, C'est jamais ou tout le temps. C'est dead ou c'est maintenant !