Telle une ame vaporeuse elle valse Dans une brume liquoreuse il observe Cette image nébuleuse il caresse D'une ivresse langoureuse il s'imprègne Un battement de cils ardoisés Un ballet de sourire pourprés L'éclat d'une peau satinée Et pourtant Léonie, s'ennuie Sur un air sensuel elle ondule Sous des feux confidentiels elle rayonne De son parfum de canelle il s'enivre Dans cette moiteur cruelle il divague Des mains d'une blancheur opaline
Le flot d'une chevelure divine Des prunelles aux lueurs cristallines Et pourtant Léonie, s'ennuie A peine ses dentelles intimes il devine Comme aspiré vers l'abime il sombre Quand la diaphane se sublime il s'effondre Dans son voyage ultime il s'effondre Le galbe de ses jambes infinies L'ondulation de ses hanches arrondies La courbe de ses reins qui dit oui Et pourtant Léonie, s'ennuie