(Armande Altaï /Thierry Matioszek)
La dame de cire dans la vitrine
A fait un clin d'il nickel.
Une voix infra-décibel
Vibre dedans sa poitrine
Ses doigts de cire s'articulent
Comme les pattes d'une tarentule.
Dans une lumière aérosol
Explose la plaque de verre
Une main fine pa**e au travers
Et agrippe mon épaule
Dans un cliquetis hystérique,
Sa bouge rouge bouge clac-clic.
C'est nous les mannequines ,
C'est nous qui vous observons .
C'est nous, nous les machines
C' est nous qui vous codifions.
Si quelqu'un nous devine ,
Il faut le déconnecter
Si quelqu'un nous devine,
Il faut le déchiqueter.
Des centaines de mannequines
Qui sortent des magazines
S' agglutinent de toutes parts.
Des rangées d'yeux pleins de fard .
Des myriades d'ongles laqués .
J' entends de très loin ma voix hurler .
Le mannequin dans la vitrine,
La rue vide, tout est clean .
J'ai dû sans doute tomber par terre ,
Et faire un rêve à l' envers.
Au fond du silence, pourtant ,
Une rumeur persiste longtemps .
C'est nous les mannequines,
C'est nous qui vous observons.
C'est nous, nous les machines
C' est nous qui vous codifions.
Si quelqu'un nous devine ,
Il faut le déconnecter
Si quelqu'un nous devine,
Il faut le déchiqueter.