Comme un accès de malaria
Comme un vent de sable
Ça se réveille quelquefois
C'est inguérissable
C'est une image qui surgit
C'est un mot qui claque
Le cœur qu'on croyait a**agi
Soudain cogne et craque
Puis un souvenir me traverse
Lorsque j'ai connu le désert
Il venait d'y pleuvoir à verse
On y voyait des arbres verts,
Des arbres verts
Comme une danse de Saint-Guy
Une fièvre quarte
Quand la mémoire s'alanguit
Les douleurs repartent
C'est un parfum inattendu
Qui vient me poursuivre
Vestige d'un amour perdu
Qui s'obstine à vivre
Alors, je dépose les armes
Et je repense à ce désert
Si je l'arrosais de mes larmes
Y viendrait-il des arbres verts?
Des arbres verts?
Comme un vertige familier
Comme une rechute
Sur des paroles oubliées
Sans arrêt je bute
Mais on ne retient pas le vent
Je le laisse faire
Qu'il ne souffle pas trop souvent,
C'est ce que j'espère
À force de mélancolie
On peut apprendre le désert
Ne pas regretter ses folies
Et cultiver ses arbres verts,
Ses arbres verts
Ne pas regretter ses folies
Et cultiver ses arbres verts,
Ses arbres verts