Arthur et Guenièvre sont dans leur lit. Le Roi lit des documents.
Guenièvre (souriant) : Vous aimez bien les rousses vous.
Arthur : Ah bon ?
Guenièvre : Oui, la fille qui était à table avec nous vous avez pas arrêté de la regarder... la fille de Calogrenant... moi...
Arthur : Vous êtes rousse vous ?
Guenièvre : Ah bah un peu oui...
Arthur (pas convaincu) : Comme quoi...
Guenièvre : Comme quoi ?
Arthur : Comme quoi c'est pas une question d'cheveux.
Générique
Scène 1
Arthur et Perceval sont a**is à la Table Ronde, en face du père Blaise qui prend des notes.
Blaise (lisant) : "Et Arthur descendit dans la fosse maléfique le long d'une corde tenue par son ami Perceval". Jusque là c'est bon ?
Arthur : Ah jusque là oui.
Perceval : C'est après qu'ça s'gâte.
Blaise : Vous êtes pas arrivé en bas d'la fosse ?
Arthur : Ah si, j'y suis même arrivé à fond d'train puisqu'il a lâché la corde.
Perceval : J'ai eu un p'tit mouvement d'panique.
Arthur : Bon on va parler d'autre chose parce que là, rien que d'reparler de ça ça va me mettre de travers.
Perceval : Ouais on va pa**er à une autre quête, vous avez bien quelque chose à finir ?
Blaise : Ben y a la fois où vous avez confondu une potion de vérité avec une fiole de purin.
Perceval : Ah non non non, non pas ça, un truc où j'y étais pas.
Blaise : Ah non ça c'est les deux quêtes qui faut finir aujourd'hui ! Après j'dois les enluminer.
Perceval : Bon ben comme vous voulez alors... Quand j'lâche la corde où la fiole de purin ?
Scène 2
Blaise (lisant) : "Alors Arthur prit le bouclier d'Airain et le brandit devant lui. Tous se courbèrent avec vénération, Léodagan de Carmélide, Calogrenant d'Ecosse, le Gallois Perceval, Guenièvre à la Blanche Fesse et Angharad sa suivante..."
Arthur (le coupant) : De quoi ?
Blaise : Quoi de quoi ?
Arthur : Qu'est-ce que vous avez dit ?
Blaise : Le Gallois Perceval.
Arthur : Nan après.
Blaise : Angharad sa suivante.
Arthur : Nan avant.
Blaise (bredouille) : Non je... je vois pas...
Arthur : Vous avez parlé d'ma femme.
Blaise : Guenièvre ?
Arthur : Guenièvre oui ma femme, qu'est-ce que vous avez dit ?
Blaise : Ah oui oui, oui je vois c'que vous voulez dire, nan mais en fait c'est pas nécessaire, on peut l'enlever c'est pas...
Arthur : Je n'ai pas entendu, relisez-moi c'que vous avez écrit !
Blaise : Guenièvre à la Blanche Fesse.
Perceval : Ben qu'est-ce que ça fait ça ?
Arthur : Nan mais c'est moi où y'a un truc qui déconne là ?
Blaise : Non mais maintenant qu'vous en parlez j'me souviens, quand j'lai écrit j'me suis dit tiens va y avoir un problème.
Arthur : Oui et vous avez eu raison.
Blaise : Nan mais parce qu'en fait, il faut bien comprendre que... il faut pas le prendre au pied de la lettre, hein. Guenièvre à la blanche fesse ça veut pas forcément dire que votre femme à les fesses blanches, c'est pas...
Perceval : Ah bah moi j'l'ai pris au pied d'la lettre alors.
Blaise : Non ! Ça s'appelle une licence poétique.
Arthur : Et ça change quoi ?
Perceval : Que ça veut pas forcément dire c'qu'il y a marqué.
Perceval : Pff c'est pour ça je j'pane rien aux livres moi, ça veut pas dire c'qui est marqué !
Scène 3
Arthur : Mais blanches ou pas blanches j'm'en fous c'est pas l'problème !
Blaise : C'est quoi le problème ?
Arthur : Le problème c'est que j'estime que vous avez autre chose à foutre que vous occupez des miches de ma femme !
Blaise : Mais c'est juste une tournure...
Arthur : Une tournure à la con ! Alors vous allez me virer ça vite fait où j'vous colle mon pied aux fesses, on verra d'quelle couleur elles sont après.
Perceval : Attendez on va pas rester là jusqu'à demain, est-ce qu'elle a les fesses blanches où pas ?
Arthur : Quoi ?
Blaise (criant) : Mais nan mais ça veut pas dire ça !
Perceval : Ouais mais au bout d'un moment il faudrait ptet arriver à savoir si c'est des conneries où pas ! Sire, avec tout le respect, est-ce que la Reine à les fesses blanches ?
Arthur (perplexe) : Ben...
Perceval : Vous savez pas ?
Arthur : Evidemment qu'je sais ! Simplement nan c'est... ça marche pas comme ça. D'jà ça dépend du heu... comment... la façon dont c'est... déjà. Par exemple si c'est la nuit, on peut pas savoir, vous l'avez écrit la nuit votre truc ?
Blaise : Non non, j'écris pas la nuit non.
Arthur : Ben c'est ça, on peut pas savoir.
Seul Perceval semble trouver l'explication cohérente.
Générique de fin
Arthur est dans son lit avec sa femme, qui elle dort. Il pose son parchemin, et soulève un peu les couvertures pour regarder les fesses de Guenièvre. Celle-ci se réveille.
Guenièvre : 'S'qui s'pa**e ?
Arthur : Rien.
Arthur Voix Off : Vous pourriez prendre le soleil une fois d'temps en temps, ça vous ferais pas d'mal.