Arthur est dans la tente de Merlin, non loin d'un champ de bataille. Il est blessé au visage.
Merlin : Comment vous vous êtes fait ça ?
Arthur : En coupant un bout de fromage.
Merlin : Non sérieusement ?
Arthur : Nan mais comment voulez vous qu'j'me fa**e ça ? J'm'en suis pris une c'est tout !
Merlin (grimace) : C'est pas bien joli hein...
Arthur : J'suis vraiment désolé, ça vous dégoûte pas trop ?!
Générique
Scène 1
Arthur : Allez hop, vous m'enlever ça vite fait, et j'y retourne !
Merlin : Vite fait vite fait, déjà il faut qu'j'nettoie.
Arthur : Hein ? Comment ça ?
Merlin (tiens un bout de linge) : Ben oui après il faudra p'tet recoudre.
Arthur : Mais qu'est-ce que vous m'chantez, vous faites comme d'habitude ! Vous racontez vos conneries là, vos jérémiades, vous invoquez l'Dieu d'ci l'Dieu d'mi et tac c'est bon ça s'referme ! Allez !
Merlin : Attendez, c'est les anciennes méthodes on soigne plus comme ça maintenant !
Arthur : Ah non ?
Merlin : Non, toutes ces vieilleries celtiques ça vaut plus un radis, c'est des machins d'péquenaud, place à la science !
Arthur : Mais qu'est-ce que ça change ?
Merlin : Ah ça n'a rien à voir, maintenant y a des produits, des soins, une période de convalescence. Là vous allez rester au lit durant 5 où 6 jours le temps qu'ça cicatrise.
Arthur : Au lit pendant 5 où 6 jours mais vous vous foutez d'moi ?! Dans trente secondes j'suis dehors allez !
Merlin prend une énorme seringue en métal.
Arthur : Qu'est-ce... qu'est-ce que vous faites ??
Merlin : J'vais vous injecter un petit relaxant là vous êtes à cran c'est normal c'est l'choc.
Arthur s'empare de la seringue et la plante dans le bras de l'enchanteur qui crie.
Arthur : Ah bah ça faut s'méfier avec les mecs à cran ça...
Scène 2
Merlin semble mal en point.
Arthur : Mais magnez-vous l'train de m'soigner j'vous dis qu'ça urge les autres sont en train d'se faire dérouiller !
Merlin (a du mal à parler) : Vous v'nez d'm'inoculer une demi-bouteille de relaxant comment voulez vous que je m'dépêche ?
Arthur : Vous voulez pas m'balancer un sort à l'ancienne pour cette fois, hein ? On verra pour la prochaine fois la science !
Merlin : Dans cet état là je balance rien du tout, c'est beaucoup trop dangereux ! Et puis c'est plus la mode j'vous ai dis, maintenant tout s'calcule. D'abord où est-ce que vous avez mal
Arthur (montre le poing) : Mais j'vais vous en coller une vous l'saurez où vous avez mal !
Merlin : Il faut au moins que j'désinfecte une plaie ouverte c'est un vrai nid à merde !
Arthur : Mais j'demande pas mieux c'est vous qui voulez pas r'fermer !
Merlin : J'veux bien r'fermer, mais pas à la magie. Avec un fil tressé et une aiguille à matelas.
Arthur : Mais j'ai pas le temps d'faire d'la broderie maintenant j'vous dis qu'on est en train de s'prendre une peignée !
Merlin : Ben le plus rapide c'est de désinfecter au gros sel.
Arthur : Au gros sel ? Qu'est-ce que c'est qu'ces conneries vous m'prenez pour une épaule d'agneau ?
Merlin (prend le sel) : C'est la science. Par contre vous inquiétez pas ça pique un peu...
Il met le sel sur la plaie d'Arthur, qui semble aussitôt souffrir le martyr.
Merlin : Ah oui c'est désagréable hein ?
Arthur (crie) : Mais enlevez moi ça espèce de taré !
Merlin : Faut l'temps d'faire effet !
Arthur (donne une baffe à Merlin) : Et ça ça fait effet ? Enlevez moi ça où j'vous coupe en deux !
Merlin : Mais si vous supportez pas l'traitement on va pas s'en sortir !
Arthur lutte pour ne pas hurler tandis que le druide se ma**e la joue.
Scène 3
Merlin a enfin consentit à soigner Arthur avec la magie.
Arthur : Sans rire, avec un bon vieux sort à l'ancienne vous trouvez pas qu'c'est un peu plus simple ?
Merlin : C'est pas une question d'simple où pas simple, la magie ça fait ringard c'est tout.
Arthur : C'est un avantage considérable sur les autres vous vous rendez pas compte ! On s'fait couper les deux bras, on vient vous voir, cinq minutes après on r'tourne se mettre sur la gueule. Mettez vous à la place des ennemis, c'est décourageant !
Merlin : N'empêche qu'en société quand vous dites que vous êtes druide vous pa**ez pour un grand con d'la campagne, c'est quand même un signe !
Arthur : Mais avec vos machins modernes là vous avez les boules de feu, les pluies d'pierres, vous faites tomber la foudre ?
Merlin : Non. Mais y a des trucs supers, la posologie par exemple, il faut pas s'planter dans les dosages sinon y a des effets secondaires c'est ultra précis. Des fois y a des malades qui se font soigner pour des tout p'tits trucs, eh ben ils meurent quand même, à cause de la posologie !
Arthur : Franchement moi j's'rais vous, j'me méfierais d'la mode. Un truc où il faut rester une semaine au plumard à chaque fois qu'on s'coupe, ça tiendra jamais la longueur.
Merlin : Vous croyez ?
Arthur : Mais non. Comment vous dites que ça s'appelle déjà ?
Merlin : La médecine.
Arthur (rit) : Ah nan mais qu'est-ce qu'y vont pas chercher...
Générique de fin
Perceval a pris la place d'Arthur dans la tente de Merlin, il est aussi blessé au visage.
Merlin : Comment vous vous êtes fait ça ?
Perceval : En m'coupant un bout d'fromage.
Merlin : Non sérieusement...
Perceval : J'étais en pause, j'ca**ais la graine et tac, le couteau qui ripe.
Merlin grimace.
Perceval : J'ai jamais d'bol en campagne moi. Déjà l'autre fois avec les Vikings...
Perceval Voix Off : Une salope d'abeille qui vient m'piquer juste à côté d'l'oeil.