A la taverne Perceval (en tapant son verre sur la table) : Tavernier ! Le p'tit frère et j'm'en vais ! Le tavernier (que l'on entend au loin) : Ça marche ! Perceval : Vite je suis à la bourre ! Le tavernier (qui arrive avec un verre) : Ah ? Alors c'est quoi aujourd'hui ? Perceval : J'sais plus, le chaudron de j'sais pas quoi. Encore un fourbi magique à aller chercher. Le tavernier : Un chaudron de quoi ? Perceval : Le chaudron de… Non j'sais plus. C'est magique. De toutes façons ça va finir à la cave, alors… Générique Scène 1 Dans une grotte. Perceval est à côté d'Arthur. Ce dernier tient un plan dans les mains. Perceval : Sire ? Arthur : Quoi ! Perceval : Qu'est-ce que c'est déjà le machin qu'on vient chercher déjà ? Arthur : Le chaudron rutilant. Perceval : Ah voilà ! J'savais que c'était le chaudron de quelque chose, mais je ne rappelais pas du reste. Arthur (en regardant son plan) : J'espère que c'est ici quand même. Sur la carte ils mettent qu'il y a une salamandre dessinée sur une pierre, et ben, j'la trouve pas. Perceval : Qu'est-ce que ça veut dire déjà, rutilant ? Arthur : Rutilant c'est qui brille beaucoup. Perceval : Ah ouais, c'est un chaudron qui brille. Arthur : Oui enfin il brille pas tout le temps quand même, c'est... Il brille quand on déclenche le sort d'appel, c'est comme ça qu'on va le repérer dans le noir d'ailleurs. Perceval : Ah, parce qu'on va balancer un sort, là ? Arthur : Oui ! Enfin, on va lire le parchemin magique, sans aucune erreur et le chaudron tic ! Il se met à briller. (en souriant) C'est quand même pas mal, ça ! Perceval : Ah ouais c'est super. Et quand vous dîtes le parchemin, ça n'a rien à voir avec celui que vous m'avez laissé ce matin ? Arthur : Si c'est celui-là. Perceval : Ah ouais d'accord, par ce que je l'ai oublié à la taverne. Scène 2 A la taverne. Perceval a le parchemin dans les mains. Perceval : Trois lieues à pieds rien que pour ça ! Le tavernier : Mais qu'est ce qu'il y a marqué dessus ? Perceval : J'en sais rien, j'sais pas lire. Et pis j'm'en fous j'aime autant vous le dire. Le tavernier : Vous pouviez pas faire sans ? Perceval : Soi-disant que non ! Que ça déclenche des machins magiques et que sans ça on se fait désintégrer ou j'sais plus quelle connerie ! Le tavernier : Rooo ! Ça a l'air drôlement précis quand même. Perceval : Mais c'est au poil de cul, attention ! Et il faut pas le lire de travers ce bazar, parce qui parait que si on saute un mot ou qu'on bafouille, on est cramé sur place ! Le tavernier : Mais je croyais que vous saviez pas lire ! Perceval : C'est pas moi qui doit le lire ! C'est pour vous dire la saloperie que c'est ! Moi j'ai mon cousin, qui bosse avec des mecs qu'on chopé la peste. Et ben y'a des jours, j'me demande si ça c'est pas encore plus dangereux ! Le Tavernier : Oui mais enfin vous, y'a le prestige !
Perceval : Le prestige ? Allez chercher un chaudron dans une cave vous appelez ça du prestige, vous ? Le tavernier : Oh, chaudron… Vous allez pas chercher une gamelle pour une soupe à l'oignon quand même, si ? Perceval : Ça change quoi ? Il va finir au débarras le machin. Je connais l'truc, on en a tout le tour du ventre des merdes : des boucliers de destructions, des hallebardes de métamorphose, on a même un tabouret ! Quand on a**oit dessus, on se retrouve sur un autre tabouret dans une taverne dans le Languedoc ! Le Tavernier (estomaqué) : Dans le Languedoc ? Perceval : Ouais ! Le siège de transport qu'ils appellent. En plus, comme par hasard c'est moi qui l'ai essayé le premier. Deux semaines et demi plus le bateau que ça m'a mis pour revenir ! Parce que j'avais pas compris qu'en me ra**eyant dessus, ça me ramenait de l'autre côté. Et à l'arrivée je me suis fait mettre une cha**e ! Parce ce que j'avais ramené l'autre tabouret. Parce que soi-disant, il aurait fallu qu'il reste là-bas. Pourtant ils marchent les deux tabourets ! Mais ils sont l'un à côté de l'autre, alors ça fait pas pareil. Le tavernier : Dites, j'vais pas vous mettre à lourde mais là… Perceval : Encore un petit dernier pour la route et j'file ! Vous allez voir que j'vais encore prendre une danse, moi… Scène 3 Dans la grotte, Perceval marche derrière Arthur. Perceval : Sir ? Qui est ce qui le lit le parchemin, c'est vous ou c'est moi ? Arthur : Ben c'est moi à priori. Perceval : Ah très bien, j'préfère ! Arthur : Ben, j'croyais que vous saviez pas lire de toutes façons ! Perceval : C'est pour ça ! Si c'est vous c'est mieux. Surtout qui faut pas se tromper. Arthur : Ah non ! Ah là il faut pas se tromper, non. Perceval : Oui, c'est pour ça, en plus moi j'y connais rien en plus à la magie. Arthur : Moi non plus j'y connais rien. Pas besoin avec un parchemin ! On le lit ça marche, c'est tout. Perceval : Si on se trompe on se fait désintégrer ! C'est pour ça je lis jamais rien. C'est un vrai piège à cons cette histoire-là ! En plus j'sais pas lire, alors… Arthur : Bon, allez ! Pa**ez-moi le parchemin, j'vais lancer le sort ! Perceval : Vous êtes sûr, vous allez pas le regretter ? Arthur : Allez, mais dépêchez-vous, pa**ez-moi le parchemin, vite ! Perceval cherche sur lui. Perceval : Ah ouais mais non ça va pas. Arthur : Quoi qui va pas ? Perceval : J'l'ai encore oublié à la taverne. Générique A la taverne. Perceval (le parchemin à la main) : Il m'aura fait chier jusqu'au bout celui-là ! Le tavernier (une fourrure sur le dos, visiblement fatigué) : Moi j'vous l'ai mis de côté, personne n'y a touché. Perceval : Bon allez maintenant il faut qu'j'parte ! Le tavernier : Un petit dernier pour la route ? Perceval : Oui, mais vite fait ! (en voix off) Par ce que vous allez voir, il va encore trouver que j'lambine !