J'ai déchiré la lettre au papier vert Et tout l'amour que je t'avais écrit Dans les morceaux éparpillés par terre Meurt à jamais ce qui était ma vie Dans les ruisseaux, qui s'en vont le long des rues Flottent des mots que l'on n'a pas osé dire Dans les ruisseaux, qui s'en vont le long des rues Chacun de nous laisse des rêves perdus Le vent d'automne pousse plus loin encore Les nénuphars de papier griffonnés Et l'encre bleue dans l'eau se décolore Effaçant tout ce que l'on a aimé
Dans les ruisseaux, qui s'en vont le long des rues Flottent des mots que l'on n'a pas osé dire Dans les ruisseaux, qui s'en vont le long des rues Chacun de nous laisse des rêves perdus Tout ce qui s'étalait sur des pages Nul au monde n'en lira jamais rien Dans les ruisseaux, qui s'en vont le long des rues Flottent des mots que l'on n'a pas osé dire Dans les ruisseaux, qui s'en vont le long des rues Chacun de nous laisse des rêves perdus