[Couplet 1 : Mystik]
Que des images qui hantent nos quartiers, y'en a ras le cul
Une galerie aux portraits d'exclus, c'est pas une exclu
Enfermé dans une vision écrasante, je bute
Et l'autre, par ses regards, me fixe, veut ma chute
Dans un monde où il ne fait pas bon vivre
Où l'air est pourri, aux jeux dits interdits, les gosses se livrent
Je tournais autour de mes souvenirs laissés dans un coin
Comme le temps de se réconcilier avec un voisin
La vie de tous les jours, la même histoire connue du grand public
Des gosses de 16 chapitres, des dossiers rangés dans des pupitres
La haine des flics, l'homme en bleu rôde au quotidien
Aujourd'hui doyen tu frappes, tu claques, on te claquera à ton tour si y'a moyen
D'un bloc à l'autre, je parle de ceux que la vie à piégés
Rêves saccagés, jeunesse confisquée, des années à purger
Même l'âme froissée, mémoire tâchée
Visage blême, je parle pour les frères dispatchés que la zone à gâchés
[Refrain : Destinée]
Dur, trop dur de survivre sans armure
S'il faut parer les blessures et retourner à Dieu sans bavures ?
Oh, c'est trop dur de survivre sans armure
S'il faut parer les blessures, comment retourner à Dieu sans bavures ?
[Couplet 2 : Destinée]
Tu m'as dit un jour "c'est trop injuste la vie"
Et tu ne sais plus pourquoi tu luttes encore et aujourd'hui
C'est comme traîner le long d'une longue rue sans issue
Mais toi tu n'en peux plus, tu n'en peux plus
Et je te vois marcher le long de la cité
Tu vis mais tes mains restent comme liées
Attachées au pa**é, à un avenir sans futur
[Refrain : Destinée]
Dur, trop dur de survivre sans armure
S'il faut parer les blessures et retourner à Dieu sans bavures ?
Oh, c'est trop dur de survivre sans armure
S'il faut parer les blessures, comment retourner à Dieu sans bavures ?
[Couplet 3 : Mystik]
Réécoute ces mots, à la fois légers et durs comme des pierres
Balancés avec la bonne pointure qui narre l'histoire d'oiseaux solitaires
Promenade au bord du néant, angoisse, panique, frayeur
Routes infranchissables, liés pour le pire et le meilleur
Je fais partis de ceux qui rêvent de, rêvent de révo'
Si tu rêves haut, l'équipe qui nous berne, qui nous gouverne, s'équipe de lois racistos
Ils ont ta photo, ton nom sur leurs listes
Approche, regarde, ton proche voisin ne sait même pas que t'existes
Au su de tous, y'a trop de bavures
De la part de l'épervier, rapace de mauvais augure
La lutte coule dans nos veines aguerries
Ma destinée, c'est chanter le quotidien que personne ne guérit
Dur, dur, de survivre sans armure, on nous conditionne
Des frères tombent comme des pommes avant d'être mûrs
Des' : il faut parer les blessures, n'est-ce pas ?
Mais vers quelle terre vont se diriger nos pas ?
[Couplet 4 : Destinée]
Et si un jour tu te sentais privé d'amour
Je serais là pour toi, à te chanter tout mon amour
Et si un jour tu te sentais privé d'amour
Je serais là pour toi, à te chanter tout mon amour
Ça fait des années qu'on nous promet l'égalité
Le pauvre ou l'immigré n'existent ici que sur le papier
Y'en a qui se disent heureux, juste parce qu'ils savent fermer les yeux
C'est malheureux, en tout cas, moi, j'ai jamais su, j'ai jamais pu
[Refrain : Destinée]
Dur, trop dur de survivre sans armure
S'il faut parer les blessures et retourner à Dieu sans bavures ?
Oh, c'est trop dur de survivre sans armure
S'il faut parer les blessures, comment retourner à Dieu sans bavures ?