Séli et Léodagan sont dans leur lit. Séli : Bon allez, j'éteins. Léodagan : Bah une seconde non ? J'ai pas fini d'lire ! Séli : Y'a plus un rond au château. On économise les torches, c'est la consigne. Léodagan : C'est la consigne pour les larbins, pas pour nous. Séli : Alors on fout les larbins dans le noir pour éponger le déficit ? Léodagan : Avec le boulot de con qu'ils ont, ils s'endorment comme des ma**es, ils ont pas besoin de lumière... Toute façon ils savent pas lire. Générique Scène 1 Arthur est a**is à la Table Ronde avec Léodagan et Bohort. Arthur : Vous êtes sûr qu'vous exagérez pas un peu ? Bohort : Ah Sire, croyez nous, c'est catastrophique... Léodagan : Séchés, désossés, les caisses sont vides ! Et c'est pas une image hein, on voit le fond. Arthur : Mais enfin qu'est-ce qui s'est pa**é ? J'croyais qu'on f'sait gaffe ! Léodagan : On fait gaffe... Vous avez une idée du pognon qui fout le camp dans les banquets, les bals, la décoration, le mobilier, hein ? Bohort : Je rêve ?! Sire je peux vous a**urer que les dépenses engendrées par les réceptions officielles sont loin d'égaler le budget colossal engloutit par la défense du territoire ! Léodagan : Ah ben ça y est j'l'attendais celle-là, sous prétexte que j'ai fais acheter trois catapultes le mois dernier... Arthur (choqué) : Trois catapultes ?! Non mais vous êtes marteau ? Léodagan : Oh, faut c'qui faut, hein. Bohort : Je signale au pa**age que c'est à cause de ça qu'on avait plus que des asperges à servir aux princes Vandales. Léodagan : Y'a pas de honte à servir des asperges... Bohort : Non mais que des asperges, ça fait un peu rapiat, excusez-moi. Arthur : Ouais, nan mais le truc c'est qu'après, s'ils vont raconter partout que le Roi Arthur sert que des asperges et qu'y a plus un rond... c'est tous les envahisseurs de la planète qui vont radiner pour nous a**iéger. Léodagan : Ahahah bah j'les attends les mecs, avec les trois catapultes qu'y a dans la cour, ils ont intérêt à se pointer avec autre chose que des lances-pierres ! Scène 2 Venec a rejoins les trois hommes. Venec : Ca arrive d'être raide, le pognon, ça va ça vient, il faut jamais paniquer. Arthur : Qu'est-ce qui m'récite des proverbes celui là, c'est pour ça qu'vous l'avez fait venir ? Léodagan : Nan nan, c'est juste que j'ai pensé, mais éventuellement, hein, qu'il pouvait peut-être nous donner un coup de main. Venec : Coup de main, c'est beaucoup dire, un p'tit coup de pouce, quoi. Bohort : Je vois pas en quoi un marchand d'esclave pourrait nous aider à nous sortir de nos problèmes pécuniers... Arthur : Ben j'avoue que j'vois pas non plus, vous comptez nous racheter le château à bon prix ? Venec : Non... Enfin attention, si vous êtes vendeur, j'vous fais une proposition aux oignons ! J'ai justement besoin d'un grand local pour entreposer des chinetoques. Bohort : Sire ! Est-cce que nous avons vraiment besoin de nous entretenir avec cette vermine ? Venec : La vermine elle va p'tet vous sortir d'la purée, alors un peu d'respect, okay ? Arthur : Bah vous la crachez votre pastille ? Qu'est-ce que vous pouvez faire ? Léodagan : Attention, c'est spécial hein, prenez le pas de travers. Bon allez-y, montrez-lui. Venec sort une bourse et la lance à Arthur. Ce dernier l'ouvre et prend des pièces. Arthur : Ouais, c'est du pognon... ? Venec et Léodagan : Ouais ouais, du pognon. Venec : Qu'est-ce' vous en pensez ? Arthur : Ben j'en pense que j'suis content pour vous mais à partir du moment ou c'est pas le mien, qu'est-ce que vous voulez qu'ça m'foute ? Venec : J'en ai des pleines caisses de ça. Bohort : Avec toute la viande humaine qui fait circuler, ça m'étonne pas. Léodagan : Allez regardez bien, qu'est-ce que vous en pensez ? Arthur : Mais quoi qu'est-ce que j'en pense, c'est du pognon, y'a ma gueule dessus, voilà ! Léodagan : C'est pas des vraies. Venec : C'est moi qui les fabriques ! Bohort : Comment ? Arthur : Vous vous foutez de moi ? Léodagan : C'est bien fait, hein ? Venec : Bon, j'vous en mets combien ? Scène 3 Venec : Vous m'dites les caisses sont vides, j'propose de les remplir, vous êtes pas content. Arthur : On peut savoir depuis quand vous vous fabriquez votre propre pognon ? Bohort : Cet homme participe à la ruine du royaume Sire ! Léodagan : Ça va, on va pas faire un flan pour deux trois piécettes... Venec : Nan mais c'est pour mon usage personnel en plus... Arthur : Vous êtes conscient que j'devrais vous arrêter et vous faire enfermer dans une cage jusqu'à ce que vous soyez décomposé ? Venec : Attendez, moi j'essaye de vous rendre service ! Bohort : Organiser l'inflation, vous appelez ça nous rendre service ? Léodagan : Mais qu'on remplisse les caisses avec du vrai ou du faux pognon, honnêtement qu'est-ce que ça change ? Venec : Ecoutez, j'vous fais un bon prix. Arthur : Ah parce que vous les vendez en plus ! Bohort (criant) : C'est honteux ! Léodagan : C'est bon, y'a pas d'quoi en chier une galette ! Arthur : Mais parce que ça s'pa**e chez moi ! J'aimerais bien voir la tête que vous feriez s'il fabriquait des pièces de votre royaume à vous ! Venec : Ah la Carmélide ? Ouais j'en ai aussi ! Plus vrai qu'du vrai, tout l'monde y voit qu'du feu ! En une seconde Léodagan attrape Venec par la nuque et lui éclate la tête sur la table. Venec part ensuite à la renverse et s'écroule. Générique fin Séli et Léodagan sont dans leur lit. Léodagan : Vous croyez qu'y a des fausses pièces qui circulent en Carmélide ? Séli : Ben évidemment qu'y en a, j'en ai acheté moi. Léodagan : Quoi ? Ah bah d'mieux en mieux ! Séli : Attendez pour 15 vraies j'en ai 50 fausses, le calcul est vite fait ! Séli voix off : Avec les malheureux trois ronds qu'vous m'faites tomber tous les mois, il faut bien que j'trouve des combines !