Arthur et Guenièvre sont dans leur lit. Guenièvre : Je sais qu'vous aimez pas ça mais c'est qu'un mauvais moment à pa**er... et puis le peuple vous verra un peu au moins. Arthur : Y a plus d'peuple aux exécutions. C'est fini ça, maintenant c'est privé. Léodagan, Lancelot, père Blaise. Guenièvre : Oh ben non... j'avais choisis ma toilette tout, j'me faisais une joie d'sortir ! Générique Scène 1 Guenièvre déjeune avec sa mère dans la salle à manger. Séli : Vous f'rez rajuster votre coiffure quand même pour tout à l'heure ! Guenièvre : Pourquoi qu'est-ce qu'y a tout à l'heure ? Séli : Ben la pendaison ! Vous allez pas y aller comme ça on dirait qu'vous vous êtes coiffée toute seule ! Guenièvre : Mère je me suis coiffée toute seule ! Séli : Eh ben voilà, du coup vous ferez rajouter votre coiffure. Guenièvre : T'façon j'y vais pas à la pendaison. Séli : Quoi ? Guenièvre : Non j'y vais pas. Séli : Vous êtes pas bien ? Si la Reine va pas aux pendaisons qu'est-ce que vont dire les gens ?! Guenièvre : Les gens diront c'qui voudrons, d'autant qu'y aura pas le Roi non plus ni vous ni moi ni personne. Séli : Mais qu'est-ce qui vous prend ça va pas bien ! Guenièvre : Le Roi a décidé qu'les pendaisons n'étaient plus ouvertes au public ! Séli : Ah non mais pour qui y s'prend celui là ! Ca fait 500 ans qu'on fait comme ça et lui toujours plus malin qu'tout l'monde il change ! Guenièvre : C'est l'Roi c'est lui qui décide hein. Séli : Oh non mais c'est dingue cette histoire...Mais s'il a pas envie d'aller aux pendaisons il fait c'qui veut mais qu'il empêche pas les autres de s'amuser ! Scène 2 Dans la salle de la Table Ronde Léodagan : Moi j'ai l'impression que c'qui vous échappe, c'est la notion de spectacle. Arthur : J'vais vous dire, j'ai jamais aimé qu'il y ai du public aux exécutions. Toute façon j'aime pas ça les exécutions. Lancelot : Ah bon ? Léodagan : Mais pourquoi qu'est-ce qui vous gêne ? Arthur : J'sais pas. J'aime pas ça, j'saurais pas vous dire pourquoi... Léodagan : Oh mais moi j'vais vous l'dire, ça vous plait pas parce qu'on doit être le dernier pays à pratiquer la pendaison ! Voilà ! Et à une pendaison j'm'excuse hein mais on s'emmerde. Lancelot : C'est la justice, c'qui compte c'est le résultat... Arthur : Bah il m'semble oui... Léodagan : Mais la justice me faites pas marrer, ça dure des plombes le type remue à peine les doigts d'pieds à quoi ça r'ssemble j'vous l'demande ! Arthur : Bah ça r'ssemble à une pendaison à quoi voulez vous qu'ça r'ssemble on va pas faire venir les danseuses et les montreurs d'ours. Lancelot : La pendaison c'est sobre et solennel, moi j'trouve ça parfait. Léodagan : Prenez la roue, par exemple, ça c'est festif. Le condamné est attaché et on commence par lui ca**er les bras et les jambes, bon ben tout l'monde peut venir avec son p'tit bâton, les gens participent, c'est convivial ! Lancelot : Non c'est atroce. Léodagan : Mais pas du tout ! Arthur : Oh si ça craint, non ça craint écoutez on pa**e quand même pour être un pays moderne... Léodagan : Un pays bourré d'délinquance, les types ont pas a**ez peur ! Ca impressionne qui la pendaison aujourd'hui hein, mais personne ! Tandis que vous prenez par exemple l'écartèlement... Lancelot : Ah voilà ! Ca oui, ça c'est super ! Arthur : Ah non alors ça justement ça ça craint ! Lancelot : Oui mais y a du suspens, les gens se d'mandent si c'est les bras où les jambes qui vont lacher en premier. Léodagan : Eh bah oui et puis ça a un peu d'gueule au moins ! Alors vous on s'demande c'qui vous plairait hein... Arthur : Bah j'vais vous l'dire, moi j'ai pensé à un truc alors vous allez p'tet trouver ça con, imaginez qu'on soit le seul pays, au monde, où on ne condamne plus... à mort. Lancelot et Léodagan le fixent. Léodagan : Bon, écoutez Sire j'suis désolé mais moi j'ai une diligence dans une heure, puis faut qu'on aie bouclé hein. Puis j'ai pas trop le temps d'raconter des conneries non plus. Scène 3 Arthur déjeune avec son beau-père. Léodagan : Moi j'vous propose un truc, un de ces jours, on s'fait une p'tite virée en Gaule vous et moi comme ça on voit un peu c'qui s'fait à côté, mais rien qu'pour piocher des idées ! Arthur : Piocher des idées d'quoi ? Léodagan : Sur les exécutions ! Arthur (se frappe la tête) : Ah non mais vous êtes comme ça hein ! Léodagan : Mais soyez pas borné ! Arthur : Vous êtes pas borné vous, j'vous dis qu'j'aime pas les exécutions et il faut qu'on aille en Gaule maintenant ! Léodagan : Mais c'est juste pour voir ! Arthur (s'énerve) : Mais c'est tout vu ! Déjà qu'j'aime pas voyager si c'est pour aller voir des mecs se faire dézinguer merci ! Léodagan : Mais vous avez tort de pas vouloir régler l'problème hein si on veut rester le pays le plus puissant il faut qu'on aie des exécutions spectaculaires ! Vous pa**erez pas à côté !! Arthur : Eh ben si figurez vous ! Parce que j'vais décréter que l'île de Bretagne est la première nation où la peine de mort n'existe plus voilà !! Léodagan a les yeux ronds comme des soucoupes. Arthur : Non mais je sais je sais attendez... Excusez moi c'est sortit comme ça, j'vais pas l'faire évidemment. C'est l'idée oui l'idée, j'aime bien l'idée. Léodagan : Sinon c'que j'peux vous proposer, on attache le condamné, et on le balance sur un nid d'frelons. C'est propre c'est sain. C'est rien qu'du naturel. Générique de fin Arthur et Guenièvre sont dans leur lit. Guenièvre : Alors ? Arthur : On garde la peine de mort. Guenièvre : Vous vous êtes résigné ? Arthur : Ben parce que j'ai pas eu l'choix ! N'empêche que ça aurait été sacrément cla**e croyez moi. Soi-disant qu'les gens sont pas prêts... Guenièvre : Ben pas de peine de mort, c'est vrai qu'c'est un p'tit peu déroutant... Arthur : C'est l'avenir c'est tout, faites moi confiance ! Arthur Voix Off : Dans 5 où 10 ans, y a plus qu'les barbares qui le feront.