Tu vois la fleur qui m'était chère En peu de temps fut emportée, Tout, ici-bas, n'est qu'éphémère, On devrait souvent y songer; Il fut de tous temps des poètes Qui pa**èrent leur vie à crever De faim, de froid et de misère, Bien sûr il n'y faut pas penser... Tu vois que l'homme est près du doute, Qu'il brûle ce qu'il a trop aimé En moins de temps qu'il faut, sans doute, Pour vraiment apprendre à aimer; Il rêve tout haut de conquêtes, De lune et puis d'immensité, Et les soucis de la planète Il va vite les oublier... J'aurais voulu mourir en route, Dans le ciel clair d'un bel été, Dans une gloire qu'on veut, sans doute, De nos jours, trop vite gagner; Mais je sais que coûte que coûte, Il faut suivre sa destinée, À défaut d'une belle route, Par mes chemins, par mes sentiers, Il me faudra me supporter...