A.L.A.D.I.N 135 Georgio [Couplet 1 : Aladin 135] On n'oublie pas pourquoi on rappe, pourquoi on s'bat pour réussir Fidèles à nos raps, on taffe nos textes comme à l'usine Et ça guérit nos plaies, mamen, même si parfois On en oublie des choses comme de chérir nos mères, bah ouais Chérie, s'te plait oublie pas que j'suis avant tout un homme J'suis avant tout un môme Qui sait rien faire à part écrire ses peines, sa mère Mais j'oublie pas pourquoi j'me force à avancer Moi, j'oublierai pas de lui niquer sa mère le Rap français Mes souvenirs sont intacts même si j'fume le sh** Le tama, j'suis instable et que j'ai l'teint pâle N'oubliez pas qu'à 18 ans j'ai plus écrit qu'certains anciens Que j'ai porté mon groupe Quand ces bâtards voulaient nous voir en chien Et putain d'Rap, pourquoi je m'accroche à ce qui me tue ? C'est comme baiser une 'ta**e qui te branle et puis te tire dessus Le Rap des trans en petite tenue Si j'avais su, j'aurais aimé être pire que nul Mais j'oublie pas pourquoi j'ai suivi mes pa**ions Parce que j'vis dans un monde où j'ai jamais su être patient Attends, moi, j'oublie pas quand j'étais bercé par les disques Quand j'rentrais à la maison et que j'rappais du gros Sinik Dans ma chambre, des posters de Ronaldo Du mal à m'endormir, le regard vers tout là-haut Quand j'apprends que des enfants meurent de soif tous les jours Et que l'État répond pas quand on lui dit: « Mais vous êtes où ? » [Refrain : Georgio et Aladin 135] ×2 On n'oublie rien, j'ai pas l'syndrome de Alzheimer À quoi bon faire l'acteur ? C'est pas demain j'vais changer l'quotidien C'est pour les proches Et les disparus, les voix qu'on n'oublie pas Les petits d'la rue et tous les gavas au mitard [Couplet 2 : Georgio] Une pensée pour mes quelques nuits au poste J'oublie pas où j'ai grandi, ni avec qui Avec mes potes, entre l'alcool et la résine On a jamais fait d'athlétisme et j'oublie pas quand on a cavalé Devant les keufs, j'ai le cœur cadena**é Si demain ça marche j'oublierai pas Qu'à la base, le Rap c'est presque tout Qu'avec mon frère on peut être fiers de nous J'ai déçu mes parents des centaines de fois mais l'essentiel Je crois, c'est d'garder la foi et sa paire de couille Parfois j'oublie que j'peux pas tout dire Par respect pour mes proches, des nuits à l'hôpital La vie une corrida, j'serai pas le taureau qui perd ses cornes Il pleut des cordes dehors, de quoi étouffer pendant l'mois d'août J'oublie pas d'appeler un pote Qui perd le Nord, qui s'trompe de route J'oublie pas mes rêves de basketteur, de dunker au Madison Entre Escobar et Iverson j'me suis perdu Et aujourd'hui, bah, j'ai même plus d'icône Peut être ma fiancée à qui j'ai promis que j'ferai plus l'idiot J'oublie pas qui a séché mes larmes quand la vie m'a foudroyé J'me dois d'baiser l'Rap, j'ai pas vu le soleil de toute l'année Enfermé dans mes dépressions, y pas d'bulle autour de moi Oublie pas que s'tu tends la main on t'coupe le bras J'oublie pas que j'mange à ma faim Plus facilement qu'un gosse en Palestine Ça m'empêche pas d'parler d'fric De m'plaindre comme une pute en bas résille Qu'attend des clients toute la nuit Ou une daronne dépa**ée Qui sent que l'argent d'son fils a le gout d'la street J'oublie pas mon seul pote au bagne, tiens Mamoutou Qu'à part la mienne j'préfère mes potes aux femmes Même si elles savent faire de moi Quelqu'un d'important puis une merde Quand ça s'termine c'est la sère-mi Dans ma tête, plus d'lumière, rien... [Refrain : Georgio et Aladin 135] ×2 On n'oublie rien, j'ai pas l'syndrome de Alzheimer À quoi bon faire l'acteur ? C'est pas demain j'vais changer l'quotidien C'est pour les proches Et les disparus, les voix qu'on n'oublie pas Les petits d'la rue et tous les gavas au mitard