Akhenaton - L'Aimant lyrics

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Akhenaton - L'Aimant lyrics

[Intro] - Ecoutez, je suis là pour vous aider, alors calmez-vous ! - Mais j'ai jamais dit que j'avais besoin d'une a**istante sociale, alors tu gicles maintenant ! - Sortez de mon bureau tout de suite espèce de mal-élevé ! - Mal-élevé ? Mais t'étais là pour me donner à manger ? Espèce de conna**e ! (Bruit de feuilles et autres fournitures de bureau qui volent) [Couplet 1] J'ai commencé à vivre ma vie dans les poubelles Dans un quartier de cramés où les blattes craquent sous tes semelles "Salut !" "Salut, ça va ?" Les mecs observent ta voiture neuve En te félicitant et t'enculent dès qu'ils le peuvent Putain, c'est dément : les gosses de dix ans Ils parlent déjà de faire de l'argent et tu le comprends Quand le quartier est l'unique exemple Où l'on monte des statues aux dealers de blanche ou braqueurs de banques Et sur les murs, pas de graffs extraordinaires Que des traces de pisse et "Policier le con de ta mère" J'ai 13 ans quand ma carrière débute Avec les bagarres des grands dans la rue avec marteaux, cutters et U Bon gré, mal gré j'essayais tout pour sortir d'ici La serviette sur le dos, je traçais à la plage pour brancher les filles Quand elles me demandaient où j'habitais je leur répondais "Chérie juste à côté, la villa du dessus" "Excuse-moi ce ne sont pas les mecs de ton quartier Qui volent les affaires des gens qui sont allés se baigner ?" Grillé ! Qu'est-ce qu'il vous a pris de venir ici ? Ce putain de quartier me suit ! Pour leur prouver, je devais voler Des tee-shirts, des serviettes, des sacs je partais chargé Et quand je n'étais pas à la cité a**is sur un banc C'est le quartier qui venait m'étouffer... comme un aimant [Couplet 2] Ils nous ont envoyés en colonie Dans des stations alpines pour aller faire du ski Au lieu de nous séparer, ils avaient gardé le quartier en troupe Individuellement on n'était pas des mauvais bougres Mais la mentalité de groupe s'exporte aussi fort qu'on la palpe : On a mis le feu aux Alpes ! Le retour fut rude, un choc Produisit dans mon esprit un incontournable bloc aussi dur qu'un roc Je raconte c'est tout, je ne veux pas m'absoudre J'ai gratté du plâtre et l'ai vendu au prix de la poudre L'acide de batterie comme une plaisanterie Si tu n'en riais pas, mon gars, tu étais hors de là aussi Les nuits d'été, j'allais regarder le ciel sur le toît du supermarché Je ne sais pas pourquoi, tout-à-coup je me mettais à chialer Au creux de mes mains : "Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu..." Le jour d'anniversaire de mes 17 ans J'ai plongé comme un âne : quatre ans Dedans j'ai vu encore les mêmes têtes Et les mêmes vices, la même bête Celle qui m'attire et m'attire sans relâche Et me tire, rappelle mes souvenirs À n'en plus finir... Comme un aimant [Couplet 3] Oui, j'en suis sorti, pas si bien qu'on le dit Heureux de pouvoir retrouver la famille, les amis J'en suis revenu et mon frère y est parti Mes parents auraient souhaité avoir du répit Quand je suis descendu, les mêmes poutres tenaient les murs "Salut les gars, je vois que vous bossez toujours aussi dur" "Qu'est-ce que tu veux qu'on fa**e ? Un tuc ? Je gagne en un jour ce qu'on me donne en un mois dans leur truc Écoute fils, le biz : Voilà ce qui ramène vite de l'argent et des "skeezes" J'ai choisi une autre voie : la musique Avec mon ami François, on taquinait les disques En ce temps-là, j'avais une femme belle comme le jour La première que j'appelais "mon amour" Jusqu'à c'qu'elle me dise qu'elle était enceinte de moi Comme un gamin je l'ai priée de dégager de là "Écoute écoute écoute, écoute, s'il-te-plaît tu m'as piégé Alors fais-moi le plaisir de virer Douze mois après, je suis allé voir le gosse c'est fou Je suis tombé amoureux de ce petit bout de rien du tout Et décidé de prendre mes responsabilités Surtout qu'au fond de moi, cette fille je l'aimais Tout en évitant d'aller avec elle dans le quartier Pour ignorer les railleries des crapuleux qui ont bloqué Puis notre musique est pa**ée de la cave à l'usine Nos têtes à la télé, en première page des magazines Mais jamais ô oui jamais Nous avons gagné a**ez pour pouvoir nous en tirer Mes parents étaient si fiers Que je n'ai pas eu la force de dire combien je gagnais à ma mère Nous étions devenu un exemple de réussite pour le quartier Hanh... S'ils savaient ! Une famille à charge, il me fallait de l'argent J'ai dealé... Et j'ai pris deux ans Les gens si ouverts qu'ils soient ne peuvent pas comprendre Ils parlent des cités comme une mode Ils jouent à se faire peur, puis ça les gonfle au bout de six mois Mais j'apprécie les chansons qui parlent des crèves comme moi Je ne suis pas l'unique, je ne veux plus qu'on m'aide Je ne peux pas tomber plus bas j'suis raide... Accroché à un aimant...