1984 - La métamorphose lyrics

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1984 - La métamorphose lyrics

[Couplet 1 : Hostile] C'est la fraîcheur de l'aube, de la pluie à la fenêtre Soudainement je ressens un changement intrinsèque C'est un mauvais rêve, il me faut du repos Mais comment expliquer cette carapace sur mon dos ? Enveloppé d'arceaux, j'aperçois mon abdomen J'ai le corps bombé d'une couleur ébène Et si mon flanc droit me fait tant souffrir C'est que mon emploi a tendance à me nuire Il permet à ma famille de dormir tranquille A présent est-ce que tout serait mis en péril ? Profiter du bon temps, ça ils le pouvaient Mes parents et ma sœur avant de me trouver Évoluant sur les murs, leur air devient si dur Mais c'est l'esprit d'un homme sous cette rebutante armure Au fur et à mesure leur dégoût s'accentue Je subie leur méprise et leurs regards qui me tuent Je peux voir le désespoir créé par ma présence Je me laisse choir et endure ma pénitence Prendre son mal en patience mais une année s'écoule Ma peine se camoufle et sa haine redouble Celle du paternel, éprit de la fureur Le fruit de sa colère dans une agression mortelle Un enfer kafkaïen où tout s'achève pour moi C'est la métamorphose de Gregor Samsa [Refrain] Ce sera dans ma peau que l'insecte s'incarne Je n'entrevois ce monde qu'au travers des lucarnes La physionomie d'un cafard effrayant Les regards qu'on me lance n'ont rien de bienveillant Ce sera dans ma peau que l'insecte s'incarne Je n'entrevois ce monde qu'au travers des lucarnes Cloîtré à double tours, quatre murs et du temps Cancrelat végétant dans un trou sans détour [Couplet 2 : VII] Entre deux parenthèses, un pa**age à vide Un nouvel être hybride et tellement d'hypothèses Et ce matin je sais si loin de l'humain Plus rien de commun loin de mes parentés Les yeux de la famille ne font pas de cadeau Tous les miens me bannissent en me tournant le dos Un coléoptère immense et monstrueux Les mystères de la déchéance ont eu lieu Lente est la décadence qui nous mène au cafard Rangé dans un placard sans vraiment d'existence De la différence à la stupéfaction Les mêmes réactions de profondes ignorances Sous les apparences se cachent des cœurs qui battent Mieux vaut être coriace dans le corps d'une blatte De l'esprit sur six pattes, un secret bien trop lourd Un dialogue de sourds et besoin d'un psychiatre Ce ne sera pas long, juste voir le salon A la moindre incartade : écrasé du talon Toujours à la merci d'un œil impitoyable Étrange allégorie pourtant si palpable Les jours se baladent et on moisit tout seul La froideur d'un accueil, j'ai la gueule d'un malade Dans ma chambre close, je ne pense plus qu'à ça C'est la métamorphose de Gregor Samsa [Refrain : VII] [Pont : VII] C'est la métamorphose, quatre murs et du temps Cancrelat végétant dans un trou sans détour [Scratchs x4 : VII] J'en avais perdu l'habitude Comme Kafka le succès de la solitude